Il s’est tenu du 15 au 22 Octobre 2007 à Bamako au Mali un atelier sur le renforcement et la consolidation des capacités de la société civile africaine dans les installations de l’Hôtel KEMPINSKI EL FAROUK. Cet atelier organisé par AfriCASO en collaboration avec l’ONUSIDA s’inscrit dans le cadre de la mise au point des trois principes et de l’accès universel (RENCAP) à la prévention, au traitement, au soutien et suivi.
Neuf pays ont pris part à cet important atelier, parmi lesquels, le Benin, le Niger, le Burkina Faso, la République Centre Africaine, le Sénégal, le Gabon, la Guinée, le Mali et bien entendu la République Démocratique du Congo, représentée à ces assises par Madame Espérance MUKUBU, Coordinatrice Technique de la Direction provinciale de ACS/AMO-CONGO, ville de Kinshasa.
Tous les participants à cet atelier provenaient essentiellement des Organisations non gouvernementales, des organisations à assise communautaire et aussi les confessions religieuses africaines de la lutte contre le VIH/Sida.
Le but de l’atelier était de :
- Promouvoir et faciliter le développement des organismes à la réponse de VIH dans le domaine du plaidoyer, réseautage, suivi et évaluation
- Renforcer les capacités de la société civile africaine
Les représentants des différents pays se sont réunis pour mettre en œuvre trois principes clés, lesquels devraient permettre l’orientation des ressources financières en faveur des pays à faible revenu pour lutter contre le VIH/Sida.
En effet, avec le concours des organisations des Nations Unies et d’autres partenaires, il y a de plus en plus afflux des gains et une nette augmentation des ressources financières allouées à la lutte contre le VIH/Sida particulièrement en Afrique. Ce qui nécessite un renforcement de la coordination au niveau des pays africains pour plus d’efficacité dans la réalisation des objectifs et dans la production des résultats.
Il était donc question pour les différents participants de réfléchir ensemble et de trouver un compromis pour aider les personnes vivant avec le VIH en Afrique et susciter davantage une augmentation des ressources financières dans les pays africains.
Au cours de cette session de formation, les participants étaient appelés à réfléchir pour l’élaboration des plans, la fixation des priorités par rapport au VIH en Afrique et se doter d’un organisme qui pourra coordonner les activités en ayant une représentation large et enfin placer un système commun de suivi et évaluation au niveau de la région.
La démarche de cet atelier s’inscrivait dans la logique qui s’impose actuellement dans le domaine de la lutte contre le VIH/Sida, celle consistant à toujours associer la société civile dans les différents niveaux de la prise de décision parce qu’elle contribue à environ 70% dans les principaux aspects la lutte. La société civile joue donc un rôle important dans la collecte des données et informations pertinentes qui peuvent être mises à la disposition de l’organisme national de coordination.
Ceci est d’autant plus important quand on sait en effet que parmi les facteurs explicatifs de la non réalisation efficace des résultats de la lutte contre le VIH/Sida dans beaucoup de pays de l’Afrique, la non implication de la société civile est citée par beaucoup d’analystes.
Les principes clés sur lesquels devaient déboucher les travaux sont notamment :
- Un cadre d’action de lutte contre le VIH pour tous les partenaires, c’est-à-dire un plan pour fixer les priorités et les objectifs par rapport aux problèmes en vue d’obtenir des résultats au niveau multisectoriel et aussi définir les différents axes dans lesquels les acteurs voudraient bien intervenir,
- Un organisme national de coordination pour toutes les activités ayant une représentation large (public, société civile et privée),
- Un système commun de suivi évaluation des activités au niveau de la région.
Il convient également de signaler que les participants à cet atelier dans leur ensemble ont conclu que dans le domaine de l’atténuation de l’impact du VIH/Sida, la prévention devra aller de paire avec la prise en charge.
Rachel MAKWALA et Rosie TSHUND’OLELA,
Etudiantes en 3è Graduat Communication Sociale UNIKIN,
Stagiaires au Bureau National ACS/AMO-CONGO
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