La ville de Kinshasa à l’instar de beaucoup d’autres villes du monde certainement, est remplie des gens qui pensent avoir la magie de détecter par eux-mêmes que telle ou telle autre personne serait porteuse du virus du sida. Cette perception a tellement pris de l’ampleur dans nos sociétés que les gens sont gratuitement qualifiées de séropositifs ou de séronégatifs, juste à cause de leur apparence extérieure.

Les artistes musiciens en particulier et toutes les autres personnes jouissant d’une certaine célébrité sont généralement indexés par une certaine opinion, comme quoi, en vertu de leur vie présumée désordonnée, ils seraient d’office contaminés à VIH.

Parmi les personnes victimes de cette négativité sociale, l’artiste musicienne MBILIA BEL en est bien une. En effet, beaucoup de rumeurs ont circulé à  travers la ville de Kinshasa et peut-être même dans les autres provinces et pourquoi pas à l’extérieur du pays, autour de la santé de cette star de la musique congolaise.

La Cléopâtre MBILIA BEL a été interrogée par beaucoup de journalistes sur ce sujet, tellement que les mauvaises langues ne cessaient d’affirmer sans preuve l’éventualité d’une séropositivité avérée pour cette artiste. Trop c’est trop dit-on, l’artiste s’est finalement décidée de sortir de son silence pour tirer une bonne fois pour toutes les choses au clair en optant pour le test de dépistage qu’elle a d’ailleurs déjà passé. Pour cette fois, l’institution choisie par l’artiste, c’est bel et bien ACS/AMO-CONGO, jugée par elle-même de très crédible pour prévenir une quelconque contestation des résultats dans l’opinion.

Ainsi donc, en la date du vendredi 25 juillet 2008, une grande délégation a accompagné la compositrice de la chanson « Phénomène » à son test « public » de dépistage volontaire. Cette délégation était composée par les journalistes aussi bien de la presse écrite que de l’audiovisuel et aussi quelques représentants de l’ONUSIDA.

La délégation a été reçue par le Docteur Sylvie NGABWA, Médecin Chef de Staff du Centre des Soins Ambulatoires et Conseils (CSAC) d’ACS/AMO-CONGO ville de Kinshasa, en présence de tous les autres membres de cette structure. L’artiste en a profité pour visiter les différents compartiments et installations de ce centre dont elle a toujours entendu parler, mais qu’elle visitait bien pour la première fois.

Enfin, comme tout candidat au test de dépistage volontaire, elle s’est soumise au processus universel qui commence par un counselling pré-test qui a été fait par la conseillère Marie France BILONDA. Ensuite, c’était le prélèvement sanguin dans le laboratoire et enfin, la salle d’attente pour bien entendu l’attente des résultats.

Il convient de signaler que beaucoup de personnes présentes dans les installations d’ACS/AMO-CONGO ce jour-là, en avaient aussi profité pour renforcer dans tous le sens les rumeurs autour de la santé de cette artiste. Le suspens a été levé quand l’artiste a reçu en bonne et due forme son résultat qui naturellement était négatif. Pas de surprise pour elle-même, car elle était déjà sûre de son état ! Mais beaucoup de surprises pour le commun de mortels qui ont toujours pensé que les artistes, en vertu de leur célébrité, sont très proches du virus du sida.

Avec ces résultats fiables car délivrés par une structure fiable de la trempe de ACS/AMO-CONGO, ainsi que l’a dit elle-même l’artiste, tous les journalistes présents sur le lieu, en ont fait une large diffusion aussi bien sur la presse écrite que sur les différentes chaines des télévisions et des stations radio du pays.

Il convient de souligner que c’est de manière libre que l’artiste a bien voulu exhiber le résultat de son test à la presse, évidemment pour couper court aux folles rumeurs dont elle a toujours été l’objet. En réalité, les résultats du test de dépistage jouissent toujours d’une clause de confidentialité que tous les centres d’ACS/AMO-CONGO observent scrupuleusement.